Calendula officinalis des jardins –
Calendula arvensis le souci des champs
Fait partie de la famille des Asteraceae
Les composées du souci :
- Triterpènes (particulièrement abondants) : alpha et béta-amyrine, arnidiol, faradiol, ursadiol, etc. effets anti-inflammatoires, analgésiques, antipyrétiques, hépatoprotecteurs, cardiotoniques, sédatifs et toniques
- Flavonoïdes (0,3 à 1,5%) : quercétine, isorhamnétine, rutine, etc.
- Acides-phénols
- Caroténoïdes : lycopène en particulier mais aussi lutéine, etc.
- Coumarines
- Saponosides (entre 2 et 10% selon la variété et l’époque de récolte)
- Polysaccharides
- Huile essentielle en faible quantité (2 à 3 ml par kg)
Du point de vue Energétique :
Le souci est une plante réchauffant, et asséchante Réchauffant
Utilisation du souci
Pae les présences de ces composées, le souci est un vrai couteau suisse à avoir avec soi ou proche de soi dans la nature mais aussi au quotidien genre dans son sac à main.
En effet, le calendula assure trois fonctions :
- Il désinfecte, son action est à la fois antibactérienne et antifongique
- Il calme l’inflammation
Dans les cas de plaie, le souci est particulièrement indiqué lorsqu’il y a inflammation purulente, la plante va empêcher l’infection et l’inflammation de s’étendre et va diminuer la douleur. Elle va aussi stimuler l’évacuation des déchets infectieux au travers du système lymphatique.
Pour rappel, lorsque l’on combat une infection, les ganglions lymphatiques peuvent être enflés, cela indique que notre système immunitaire combat une substance, une molécule étrangère. Ils peuvent devenir gros et douloureux. Et c’est dans ce contexte que le souci peut aider à faire circuler les choses, à faciliter l’évacuation.
La circulation lymphatique est aussi essentielle pour aider une plaie à se résoudre. En effet, le système immunitaire qui est responsable de la fonction de nettoyage a besoin d’évacuer les déchets au travers du système lymphatique. Le souci assure qu’il n’y a pas de bouchons sur cette autoroute secondaire (la primaire étant la circulation sanguine).
- Il stimule la régénération cellulaire.
C’est un excellent régénérateur de peau et de muqueuses. Alors que de nombreuses médicinales se contentent de désinfecter, le souci permet à notre corps de fabriquer plus de tissus de meilleure qualité afin de reconstituer la zone endommagée. Il permet aux fibroblastes (les cellules principales des tissus conjonctifs) de fabriquer du collagène et des protéines de construction d’une manière plus rapide. Une étude démontre qu’une crème au souci augmente non seulement la concentration de collagène et d’autres protéines constitutionnelles dans un tendon d’Achille endommagé, mais aussi l’organisation du collagène. Grâce au souci, les tissus sont mieux structurés pendant la phase de réparation.
Dans les cas de problèmes chroniques de type eczéma ou psoriasis, le souci est efficace mais il doit être utilisé sur le long terme, tous les jours en application externe, et en association à d’autres mesures en interne pour aller à la source du problème.
A l’extérieur, elle fournit un excellent topique pour le pansement des plaies, des engelures ulcérées, des brûlures dont elle hâte la cicatrisation.
Dr. Henry Leclerc
Ces propriétés
Régénérateur des muqueuses
Ce que le souci fait sur la peau, à l’extérieur du corps, il le fait aussi sur les muqueuses, à l’intérieur du corps. Pensez au souci pour tout problème de muqueuse abimée et ulcérée :
- Système digestif et respiratoire :
- Aphte
- Gingivite, aphtes
- Pharyngite
- Angine
- Oesophagite
- Ulcère gastrique ou duodénal
- Colite
Car le souci va aussi sur ces muqueuses internes va désinfecter la zone, calmer l’inflammation et stimuler la régénération cellulaire. C’est son action 3 en 1 qui fait toute son efficacité. On va utiliser une teinture diluée pour tous ces cas, sauf pour les aphtes où l’on peut directement tamponner la teinture pure à l’aide d’un coton tige.
Varices et retour veineux
Le souci, au travers de ses flavonoïdes, assure une protection du tissu des veines. De plus, la présence de coumarines (utiliser dans les anticoagulants mais aussi substantes odorantes comme la cannelle ) permet une meilleure circulation. Le souci est particulièrement indiqué lorsqu’il y a présence de varices visibles ou de varicosités, appliqué sous forme d’onguent.
Emménagogue
Le souci stimule le flux sanguin vers l’utérus afin de lui redonner sa fonction. On retrouve cette indication chez Lecler, des médecins pouvant se vanter d’une longue expérience de terrain.
Cette action permet de rétablir les règles lorsqu’elles ont été supprimées.
Diaphorétique
Le souci stimule l’ouverture des pores de la peau. Il facilite donc les échanges de chaleur pendant les fièvres, le mécanisme de transpiration étant essentiel pour garder la température interne sous contrôle.
Précautions et contrindications
Il peut y avoir une réaction allergique chez la personne allergique aux astéracées. Ceci est rare. A part ceci, aucune précaution particulière connue. En ce qui concerne la coumarine aucune indication trouvé dans la littérature scientifique.
Préparation du souci
Parties utilisées
Afin de pleinement bénéficier des propriétés du souci, cueillez les capitules entiers, réceptacle vert et sépales inclus, car il est riche en terpènes qui sont responsable d’une grande partie des propriétés du souci.
Coupez le capitule entier et faites sécher à plat sur une grille dans un endroit ombragé et bien ventilé. Le séchage est relativement long ce qui est normal, la fleur est grosse et épaisse. Ecrasez le coeur de plusieurs fleurs afin de vous assurer qu’il soit bien sec. En effet, très souvent, le coeur reste humide, ce qui peut entrainer une pourriture de la fleur lorsque vous la passez en stockage.
Gardez vos fleurs de souci dans des sacs en papier ou s’ils sont bien séchés dans un bocal. Notez que l’exposition à la lumière leur feront perdre leur belle couleur orangée (destruction des caroténoïdes et donc perte d’une partie des propriétés).
Formes utilisées
Teinture
Teinture des fleurs fraîches au taux de 1:2 avec de l’alcool à 90° (la meilleure préparation).
Teinture des fleurs sèches au 1:5, alcool à 65° (taux d’alcool élevé car présence de terpènes).
- 5 à 30 gouttes jusqu’à 4 fois par jour dans un peu d’eau (ref : Moore)
- 30 gouttes 3 fois par jour dans un peu d’eau (ref : Corjon)
- 1 à 4 ml 3 fois par jour (ref : Hoffmann)
- 2 à 4 g par jour (ref : Valnet)
infusion
Possible mais déconseillée car certains composants ne sont pas solubles dans l’eau. Ce n’est pas une préparation optimale.
- 1 cuillère à dessert dans une tasse d’eau bouillante. Infuser 10 minutes. Une tasse avant les repas. Décoction 30 g par litre (feuilles et fleurs). Ref : Valnet.
- 5 g de fleurs par tasse (sudorifique). Ref : Fournier.
- 1 cuillère à dessert dans une tasse d’eau bouillante. Infuser 10 minutes. Une tasse avant les repas. Décoction 30 g par litre (feuilles et fleurs). Ref : Valnet.
- 5 g de fleurs par tasse (sudorifique). Ref : Fournier.
- 1 à 2 g de fleurs par tasse (dépuratif et laxatif). Ref : Fournier.
- 20 g par litre à la dose d’un litre par jour (diurétique). Ref : Fournier.
macérat huileux
- L’une des meilleures préparations que je connaisse, tellement polyvalente, essentielle dans la pharmacie familiale. A partir du macérat, vous pouvez fabriquer un onguent ou une crème
- Fournier donne la recette de pommade suivante :
4 à 6 g de suc frais (à l’extracteur de jus) mêlé à du beurre (600 g) ou de la graisse.
cataplasme
De la fleur fraîche écrasée au pilon ou de la fleur sèche imbibée avec un peu d’eau chaude.
Appliqué au besoin, application renouvelée 2 ou 3 fois par jour si nécessaire.
Source Althea Provence
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Jean Valnet la phytothérapie, les plantes qui soignent
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Virginie