TROUBLES DIGESTIFS : et si c’était des carences en enzymes digestives

Vous souffrez de gaz, ballonnements ou troubles du transit ?

Pourquoi dans votre cas certains aliments ne passent pas, pourquoi vous ne les digérez pas alors que ces mêmes aliments ne vous posaient pas de problèmes avant et qu’ils ne vont poser aucun problème à quelqu’un d’autre ?

La réponse est liée en partie à l’aliment mais surtout à votre terrain et votre capacité à digérer.

C’est ce qui fait la différence et c’est pour cela que tout le monde ne peux pas digérer les mêmes choses.

Et pour la digestion, ce qui peut faire la différence ce sont nos enzymes digestives.

La découverte des enzymes par le Docteur Howell dans les années 1946 fait partie des plus importantes découvertes en nutrition depuis les vitamines, les minéraux et les oligo-éléments.

Tous les travaux de recherche du docteur Howell sur les enzymes digestives l’ont conduit à la conclusion que la plupart de nos maladies liées au vieillissement ont comme origine une digestion déficiente en enzymes.

QU’EST-CE QU’UNE ENZYMES ?

Les enzymes sont des protéines qui activent ou stimulent une réaction biochimique naturelle. Elles permettent de faciliter et accélérer les réactions chimiques dans notre organisme.

N aujourd’hui on connait plus de 4 000 enzymes différentes dans notre organisme.

On distingue 3 groupes d’enzymes :

  • Les enzymes métaboliques : Ce sont celles qui opèrent sur les processus de l’organisme tels que la respiration, la production de la voix, les mouvements musculaires, le maintien de notre système immunitaire…
  • Les enzymes alimentaires : Ce sont les enzymes naturellement présentes dans les aliments bruts, crus et non transformés.
  • Et les enzymes digestives : Ce sont celles auxquelles nous allons nous intéresser ici

QUELLES SONT LES ENZYMES DIGESTIVES ?

Notre organisme c’est bien faire les choses : la digestion est un exemple même de mécanisme bien rôdé.

Parmi les acteurs-clé de ce processus : les enzymes digestives.

Présentes dans tout le tractus gastro-intestinal, elles participent activement à l’assimilation de tous les nutriments provenant des aliments ingérés. Parfois et pour des raisons diverses, leur activité est réduite

Dans le cas de la digestion, elles ont pour rôle de couper les molécules. Cette action permet de rendre ces dernières plus faciles à absorber. Globalement, il existe trois types majeurs d’enzymes digestives : 

  • les enzymes protéolytiques, qui dégradent les protéines ; 
  • les lipolytiques, qui dégradent les graisses ; 
  • les glycolytiques, qui dégradent les sucres.

Chaque personne a un ensemble d’enzymes digestives naturellement intégré dans l’organisme mobilisables par la cellule.

Mais regardons de plus prés.

Comment fonctionne la digestion ?

Le système digestif est composé de nombreux organes, ce qui explique que la digestion dure en moyenne 24 heures, voire plus si nous mangeons une nourriture trop riche.

  • Étape 1 : la salive

L’amylase, l’enzyme digestive de la salive, digère chimiquement l’amidon, les sucres et les glucides et le transforme en maltose et dextrine. 

  • Étape 2 : l’estomac

Les aliments restent environ quatre heures dans l’estomac. Les enzymes de l’estomac, la pepsine et la lipase, se mélangent à l’acide chlorhydrique secrété par les cellules pour former les sucs gastriques et ainsi pouvoir transformer les molécules de protéines et de lipides en acides aminés et acides gras.

  • Étape 3 : l’intestin grêle

Une fois transformées en chyme par l’estomac, les molécules restantes continuent leur chemin dans l’intestin grêle (long de sept mètres) pendant environ six heures. Les enzymes intestinales (amylase pancréatique, maltase, saccharase, trypsine et lipase pancréatique) formes les sucs digestifs sécrétés par la vésicule biliaire, le pancréas et l’intestin. Ceux-ci décomposent les aliments en nutriments, qui sont absorbés par l’intestin grêle. Les autres fibres alimentaires sont envoyées vers le gros intestin.

  • Étape 4 : le gros intestin et le rectum

la toute dernière étape. Le gros intestin, plus petit que son prédécesseur, récupère l’eau contenue dans les fibres indigestes et entassent les restes sous forme de selles, que le rectum stocke en attendant de les évacuer par l’anus.

LE ROLE DES ENZYMES DIGESTIVES

Les enzymes digestives accélèrent les réactions chimiques qui permettent au processus de digestion de s’effectuer correctement. Elles agissent comme un ciseau qui découpe les aliments en molécules plus petites assimilables dès la présence d’aliments dans notre bouche voir même avant dés la vue ou l’odeur d’un bon repas. Mais elles se sécrètent aussi selon un rythme régulier.

Ce processus est très important car un aliment non digéré peut avoir comme conséquence :

  • des molécules qui ne pourraient pas être employées comme des nutriments par nos cellules ;
  • ces molécules de grosses tailles peuvent alors rester, stagner, se putréfier et  se transformer en toxines qui vont rentrer dans la circulation sanguine ;
  •  engendrer des molécules qui risquent alors de traverser la paroi intestinale et être alors identifiées comme des antigènes par le système immunitaire ce qui va alors entraîner une réponse inflammatoire de l’organisme pour « lutter contre l’envahisseur ».

LES PROPRIETES

Les enzymes digestives naturelles sont produites dans les endroits stratégiques de l’organisme, afin d’exercer leur rôle pour la bonne assimilation des nutriments. La salive, les sucs gastriques, puis les sucs intestinaux permettent de catalyser les bonnes réactions, au bon moment et au bon endroit pour absorber ou éliminer les molécules ingérées. 

Ces différentes enzymes se complètent pour favoriser une bonne digestion générale des protéines, lipides et glucides. Ces enzymes interviennent dès le début du processus d’ingestion d’un aliment : Elles sont donc absolument essentielles !

De plus près :

  • De la bouche

La bouche est la porte d’entrée de tous les aliments : il y a donc un premier traitement. C’est la salive qui s’en charge. Elle est produite par les glandes salivaires. Elle contient des lipases, et surtout des amylases. Ces dernières coupent l’amidon, une molécule sucrée très lourde, en glucides plus petits. Il s’agit souvent de maltose, ce sucre constitué de deux molécules de glucose. L’activité des enzymes salivaires nécessite un peu de temps : cela justifie de mâcher longuement l’alimentation avant de déglutir, afin de faciliter la suite de la digestion.

  • De l’estomac

On trouve dans l’estomac de la pepsine. Celle-ci coupe les protéines pour les décomposer en acides aminés. La pepsine est synthétisée en milieu acide et l’acidité gastrique est favorise cette synthèse à partir de son précurseur, le pepsinogène.

L’estomac synthétise la lipase gastrique qui joue un rôle central dans l’hydrolyse des triglycérides. Ceux-ci sont des lipides complexes, qui peuvent faire grimper le risque cardiovasculaire lorsqu’ils sont présents en excès dans l’organisme. Les triglycérides sont ainsi transformés en acides gras, lipides plus courts et moins lourds. La lipase gastrique permet aussi de stimuler la synthèse d’enzymes intestinales.   

  • De l’intestin

C’est au niveau intestinal que la majorité des réactions enzymatiques se font : c’est aussi à cet endroit que les nutriments sont absorbés pour être exploités. Certaines enzymes digestives naturelles qu’on y retrouve sont sécrétées par le pancréas. Ce dernier est une glande avec deux fonctions majeures : la production d’hormones (dont l’insuline) d’une part, et la production d’enzymes digestives d’autre part. Les autres enzymes intestinales sont naturellement sécrétées au niveau de la muqueuse de l’intestin.

LES PRINCIPALES ENZYMES DIGESTIVES

Donc en résumé à chaque étages une digestion particulière se produit.

  • La digestion des sucres 

Parmi ces enzymes digestives, on trouve de nouveau une amylase pancréatique dont le rôle est de cliver les sucres complexes afin de les rendre plus digestes. Elle décompose les glucides, les amidons et les sucres qui sont naturellement présents dans tous les aliments d’origine végétale crus (fruits, légumes, céréales…) pour les transformer en glucose. Le glucose apporte de l’énergie à l’organisme.

Ce travail est poursuivi par trois autres enzymes intestinales : 

  • la saccharase-isomaltase, dégrade le saccharose pour créer un glucose et un fructose, directement assimilables ;
    • la maltase dégrade le maltose en deux glucoses ;
    • et la lactase dégrade le lactose en glucose et en galactose. Ce dernier processus est nécessaire à la digestion du lait et des produits laitiers.
  • La digestion des protéines 

On trouve plusieurs enzymes dans l’intestin pour boucler la transformation des protéines. La trypsine et la chimotrypsine entament le travail en dégradant les protéines pour en tirer des peptides intermédiaires. Ceux-ci sont ensuite pris en charge par les carboxypeptidases et les aminopeptidases, pour obtenir des acides aminés simples et exploitables par l’organisme. 

  • La digestion des lipides

Celle-ci se termine dans l’intestin, à l’aide de la lipase pancréatique et des phospholipases. Le cholestérolestérase se concentre de son côté sur la coupure des molécules de cholestérol. Les sels biliaires participent aussi à la digestion de ce dernier et d’autres lipides complexes. Le mécanisme intestinal se charge ensuite de boucler l’absorption des graisses. 

LES CAUSES MANQUE ENZYMES

  • La principale cause d’un déficit enzymatique provient de l’alimentation.
  • Le microbiote intestinal est situé au niveau de l’intestin grêle et certaines de ses bactéries jouent un rôle dans la digestion des dernières particules de fibres et protéines. Un cas de dysbiose intestinale, c’est-à-dire de déséquilibre de la flore intestinale il peut y avoir des dérèglements digestifs.
  • Les pathologies et maladies

Certaines conditions ou pathologies entraînent des carences en enzymes digestives chez l’homme, et donc une mauvaise digestion.

  • L’insuffisance pancréatique est l’une des causes majeures de mauvaise digestion.
  • Les intolérances aux sucres, notamment l’intolérance au lactose, dans les causes de désordre digestif. Une intolérance n’est pas une allergie se sont deux choses différentes
  • En outre, il faut aussi noter la maladie coeliaque. Celle-ci concerne une difficulté accrue à digérer assimiler la gliadine, l’une des protéines qui compose le gluten. Cette difficulté cause une réponse immunitaire excessive, occasionnant des symptômes divers chez les malades. 
  • Enfin, le vieillissement fait naturellement baisser les taux d’enzymes digestives dans l’organisme. A partir de 30 ans on constate une diminution des enzymes digestives.

LES SIGNES D’UN MANQUE D’ENZYMES ET CONSEQUENCE SUR LE METABOLISME D’UNE CARENCE ENZYMATIQUE 

Si l’organisme ne produit pas suffisamment d’enzymes digestives, il ne sera pas en mesure de digérer correctement les aliments. Sans enzymes digestives, la plupart des réactions métaboliques prendraient beaucoup plus de temps et ne seraient pas assez rapides pour maintenir la vie. L’activité enzymatique permet à une cellule de répondre aux exigences changeantes de l’environnement et de réguler ses voies métaboliques, ce qui est essentiel pour la survie de la cellule.

Un déficit ou une absence d’enzymes digestives peut entraîner une accumulation de toxiques susceptibles de perturber le fonctionnement normal des organes et de provoquer une défaillance dans la production des composés biologiques nécessaires.

Certains signes sont clairement évocateurs d’un déficit enzymatique puisqu’ils sont directement rattachés à une mauvaise digestion :

  • Reflux acides
  • Brûlures d’estomac
  • Eructations
  • Ballonnements / gaz / douleurs abdominales
  • Somnolence après les repas
  • Dérèglements du sommeil liés à la mauvaise digestion ;
  • Prise de poids excessive ;
  • Règles douloureuses et irrégulières.

Mais on peut également constater les problèmes suivants :

  • Fatigue, Troubles de la concentration, sautes d’humeur
  • Difficultés à dormir
  • Maux de tête ou migraines
  • Arthrite ; Douleurs musculaires
  • Syndrome prémenstruel sévère
  • Problèmes de peau ou de cheveux
  • Manifestations inflammatoires

Lorsque l’apport extérieur d’enzymes n’est pas adapté aux besoins de l’organisme, la production d’enzymes métaboliques est elle aussi perturbée. Par exemple, le pancréas est alors obligé de fournir des enzymes pour la digestion alors que son rôle est de fournir des enzymes nécessaires au soutien du fonctionnement cellulaire. Ceci entraîne donc « un détournement » qui est néfaste à l’organisme entraînant des maladies chroniques, dégénératives, inflammatoires, etc….

COMMENT PALIIER LE DEFICIT NATURELLEMENT

Dans de nombreux cas, il est possible de remédier à ces carences en modifiant son régime alimentaire. Il convient d’éviter certains aliments, de consommer d’avantage d’aliments contenant des enzymes naturels et de prendre des suppléments enzymatiques si nécessaire sur ordonnance ou en vente libre, selon les recommandations. 

  • Les enzymes digestives naturelles

Certains aliments sont naturellement riches en enzymes naturelles. Les avantages de la consommation d’aliments contenant des enzymes digestives sont au niveau du système digestif, qui voit sa fonction optimisée et reste en meilleure santé, mais aussi au niveau du bien-être général de l’organisme, qui évite les inflammations et le stress au niveau des organes, les déséquilibres et les ballonnements. L’apport d’enzymes naturelles permet de préserver les enzymes produites naturellement par l’organisme et de moins sollicité les organes producteurs.

Il existe de nombreux aliments qui contiennent des enzymes digestives naturellement :

  • Tous les aliments crus et non transformés contiennent naturellement les enzymes spécifiques nécessaires à leur bonne digestion par notre organisme.
    Prenons l’exemple de la viande crue qui est naturellement riche en protéases ; ces dernières fragmentent les fibres musculaires, les rendant plus tendres (et donc plus faciles à digérer). Le problème est que dès que l’on cuit un aliment à une température de 47,78° : la chaleur, (même basse) détruit 100% des enzymes naturellement présentes dans les aliments crus, ce qui empêche leur action sur la digestion.

Anecdote :

On a constaté sur les fossiles de l’homme du Neandertal que celui-ci souffrait d’arthrite invalidante : ce phénomène est apparu lorsque l’homme a découvert le feu pour cuire ses aliments.

Au contraire, les Esquimaux qui consomment essentiellement des aliments crus et de la viande très peu cuite ne souffrent ni d’arthrite, ni de maladies dégénératives !

  • La papaye est riche en papaïne, une enzyme qui dégrade les protéines.
    • la bromélaïne (ou broméline), une enzyme tirée de l’ananas.
    • La banane non seulement elle assure un apport extraordinaire en potassium, mais elle comporte également une bonne dose de ces catalyseurs que sont les amylases et les glucosidases. Ces deux enzymes convertissent les glucides contenus dans les aliments en sucres simples qui peuvent être plus facilement absorbés par l’organisme. Vous pouvez voir comment ces enzymes fonctionnent lorsque des bananes vertes, non mûres, deviennent plus sucrées en vieillissant – c’est l’action des enzymes. Les bananes présentent de nombreux avantages pour la santé et sont toujours de saison, ce qui permet d’inclure facilement ce fruit dans votre alimentation.
    • l’avocat, cet aliment de base du petit-déjeuner est une bonne source d’enzyme digestive, la lipase. La lipase aide à décomposer les graisses des aliments en molécules plus faciles à absorber par le système digestif. Les avocats sont également connus pour aider à prévenir la sensation désagréable d’être trop plein après un repas.
    • Les aliments fermentés sont aussi des aides à la digestion. Le procédé de fermentation permet en effet le développement d’enzymes digestives d’origine bactérienne (olive, cornichon, câpre).
    • Le Gingembre contient une enzyme qui est un type de protéase qui décompose les protéines des aliments que vous mangez. Manger ou boire des aliments contenant du gingembre favorise les contractions des muscles qui tapissent les organes digestifs. La racine est également bonne pour les cheveux, la peau et les ongles.
    • La Mangue aide à décomposer les glucides en glucose et en maltose grâce à l’enzyme digestive amylase. L’activité enzymatique de la mangue augmente à mesure que la mangue mûrit. Cela explique également pourquoi le fruit devient plus sucré avec l’âge : les enzymes décomposent les amidons du fruit en sucres.
    • Le Miel est un super aliment car il contient de l’amylase, de la protéase, de la diastase et de l’invertase. La diastase décompose les amidons en maltose digestible. L’invertase décompose le saccharose en glucose et en fructose, sources faciles d’énergie. Le miel brut est à consommer cru.
    • Le Kefir est une boisson à base de lait fermenté, épaisse et crémeuse. Bien que des études suggèrent qu’il peut apporter une variété de bienfaits pour la santé, le kéfir est principalement recherché pour ses bienfaits sur la santé intestinale, notamment les probiotiques et les enzymes digestives. Dans le kéfir, des enzymes digestives telles que la lipase, la lactase et la protéase sont créées lorsque des bactéries se développent dans la boisson. Au fur et à mesure que les bactéries se développent et se multiplient, la quantité de nutriments et d’enzymes augmente également.

La capacité à décomposer les composants des aliments que nous mangeons est un avantage clé qui devrait nous amener à chercher des moyens d’incorporer ces aliments avec des enzymes digestives dans notre alimentation. En outre, il est conseillé d’éliminer de son alimentation tant que possible les aliments gras ou épicés, les boissons gazeuses et la cuisson des aliments au-delà de 45 degrés, car la chaleur détruit les enzymes. Buvez beaucoup d’eau, faites de l’exercice et mangez assis, à heure régulière en mâchant bien vos aliments.

LA PLACE DES COMPLEMENTS

Faut-il prendre un supplément élaboré avec des enzymes digestives d’origine animale ou bien avec des enzymes digestives végétale ?

Pour alimenter votre organisme en enzymes digestives et ainsi faciliter la digestion, vous pouvez vous tourner vers les compléments alimentaires adéquats. Il existe des suppléments élaborés avec des enzymes digestives végétales  ou animales. Les premières proviennent de la fermentation de cultures de champignons et sont plus efficaces dans l’estomac car l’environnement y est acide. Les secondes sont souvent issues de produits porcins et plus efficaces dans les milieux basiques, donc dans le duodénum (tube digestif).

Les différentes formes

La plupart du temps, les enzymes se trouvent sous forme de complexes enzymatiques. Ceux-ci contiennent alors des protéases, des lipases et des glycosidases. Cela leur permet d’exercer un effet synergique dans tout le circuit gastro-intestinal, en fonction notamment des pH différents entre les différentes étapes

  • La source d’origine animale :

Les enzymes d’origine animale (les enzymes pancréatiques naturelles sont issues de produits animaux (souvent du porc) sont quant à elles plus efficaces dans un milieu basique : de ce fait elles ne deviennent actives qu’en arrivant dans le duodénum (début du tube digestif).

  • La source d’origine végétale

Les enzymes digestives végétales sont obtenues par fermentation de cultures de champignons. Les enzymes d’origine végétale permettent une meilleure efficacité de digestion de l’estomac car elles se plaisent dans un environnement acide.

Du côté des plantes, on se tournera vers des formulations de bromélaïne ou de papaïne, qui ont fait leurs preuves pour améliorer la digestion.‌ 

Les phytases sont aussi des enzymes végétales intéressantes. Elles permettent de digérer les phytases, ces composés que l’on retrouve dans les céréales et les légumineuses et qui rendent difficile l’assimilation des nutriments. On les appelle aussi les anti nutriments.

  • La source d’origine microbienne

 la fermentation des aliments permet de produire des enzymes digestives d’origine bactérienne. 

D’autres enzymes microbiennes comme la prolyl oligopeptidase (ou endopeptidase) est un complément enzymatique sur lequel les chercheurs se penchent en vertu de sa capacité à digérer la gliadine. C’est une piste pour améliorer les symptômes des personnes intolérantes au gluten. 

  • Dosage et posologie

Aucune recommandation officielle n’est connue quant au dosage des enzymes digestives naturelles. Suivre les indications du fabricant sur la boite. 

  • Toxicité et contre-indications

Il n’y a aucun effet indésirable lié aux enzymes digestives : elles sont indispensables à toute bonne digestion qui est fondamentale pour le maintien d’une bonne santé à long terme. Les enzymes digestives sont donc sans danger et sans effets indésirables.

Toutefois les personnes allergiques à un aliment comme l’ananas (qui contient naturellement de la bromélaïne) ou les asperges par exemple, peuvent faire une réaction allergique à l’enzyme naturellement présente dans l’aliment.

Cependant, les femmes enceintes, allaitantes et les jeunes enfants doivent appliquer le principe de précaution. Il existe quelques désagréments qui peuvent être associés à la prise d’enzymes, comme la constipation. Par ailleurs, au vu de l’activité intense des enzymes digestives naturelles dans tout le tractus gastro-intestinal, il existe un risque d’interaction médicamenteuse.

Toute complémentation alimentaire à visée thérapeutique doit se faire sous contrôle médical. N’hésitez pas à demander conseil à votre médecin, notamment si vous pensez avoir besoin d’un diagnostic. Votre pharmacien pourra vous guider parmi les tablettes des compléments alimentaires.

  • Quand supplémenter en enzymes ?

elle est donc recommandée à toute personne :

  • Qui ne mange jamais d’aliments bruts crus, ou en mange très peu
  • À toute personne qui consomme uniquement des aliments cuits et/ou transformés (particulièrement aux personnes qui aiment leur viande dès la cuisson « à point »)
  • Aux personnes intolérantes au Gluten ou au Lactose
  • À toutes les personnes qui n’arrivent pas à perdre de poids sans pourtant faire d’excès
  • À toute personne dès 30 ans (les niveaux enzymatiques naturellement présents dans l’organisme ayant déjà diminué de plus de 70%)
  • Ainsi qu’à toute personne qui cherche à conserver une bonne santé le plus longtemps possible en permettant d’améliorer l’absorption et l’utilisation des nutriments.
  • *si vous êtes en déficit d’enzymes digestives et que vous avez un syndrome de l’intestin irritable ou une maladie inflammatoire de l’intestin, augmenter la part de cru peut accentuer vos douleurs donc… une supplémentation en enzymes se montrera pertinente et intéressante dans le but de maintenir une alimentation la plus variée possible malgré vos troubles digestifs.
  • Pour finir retenez bien que la complémentation en enzyme va permettre de booster votre activité enzymatique et de digérer les aliments face auxquels votre système digestif se trouve parfois un peu dépourvu. 

Mais les enzymes ne sont qu’un soutien ponctuel qui ne va pas corriger sur le long terme le déficit enzymatique. TROUVER LA OU LES CAUSES ET RETABLIR L’EQUILIBRE NAUTREL DU TERRAIN.

prendre des enzymes digestives sur une courte durée, et aussi parfois plus ponctuellement avant un repas copieux ou difficile à digérer.

POUR TERMINER, VOICI QUELQUES CONSEILS ALIMENTAIRES IMPORTANTS :

  • Toujours commencer ses repas par des aliments frais et crus : une assiette de crudité par exemple est une bonne façon d’apporter naturellement des enzymes qui aideront la digestion globale du repas.
  • Enrichir vos plats avec des graines germées vous assure également d’un bon apport en enzymes digestives.
  • Consommer des aliments fermentés qui contiennent également des enzymes : en France, la consommation d’olives, cornichons, câpres est une bonne source d’enzymes à intégrer à son menu.
  • Privilégier les cuissons très douces (inférieures à 50°) et longues permet de préserver les enzymes naturellement présentes dans les aliments.
  • Manger lentement en mastiquant bien ses aliments et dans le calme

Conclusion 

Il est impossible de rester en bonne santé au long cours sans une bonne digestion et une bonne digestion nécessite impérativement des enzymes.

Les enzymes digestives naturelles peuvent vous aider. Soulager des symptômes gastriques désagréables, tempérer les signes de certaines maladies chroniques, retrouver un bien-être digestif général… Des auxiliaires précieuses et sans contraintes pour tous et toutes. 

SOURCES :

-Ianiro G, Pecere S, Giorgio V, Gasbarrini A, Cammarota G. Digestive Enzyme Supplementation in Gastrointestinal Diseases. Curr Drug Metab. 2016;17(2):187193. doi:10.2174/138920021702160114150137🔗 https://pubmed.ncbi.nlm.nih.gov/26806042/

-Roxas M. The role of enzyme supplementation in digestive disorders. Altern Med Rev. 2008;13(4):307‐314. https://pubmed.ncbi.nlm.nih.gov/19152478/
– Howell Edward, “The Status of food enzymes in digestion and metabolism”, Aver Publishing Group, 1946
– Mario Rowas, ND ; « The Role of Enzyme Supplementation in Digestive Disorders”; Alternative Medicine Review Volume 13; Number 4; 2008
– Livres : Dr. Loomis, “ENZYMES: The Key to Health in 1999”& “The Enzyme Advantage: For Healthcare Providers and People Who Care About Their Health”, with medical Journalist Arnold Mann, in 2015
– Rachman Brad, “Unique features and application of non-animal derived enzymes”, Clinical Nutrition Insights, 1997 Vol.5 n°10

crédit photos: pixabay

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